Auguste a disparu : recherche complémentaire

Dans l’épisode « Auguste a disparu  » que nous relations le 13 octobre 2021, nous avons conclu provisoirement sur la recherche de sa sépulture, ayant finalement appris que son corps avait été exhumé du cimetière militaire du camp de Parchim le 16 mars 1926 pour être dirigé vers Sarrebourg où se trouve le grand cimetière des prisonniers de guerre français morts en Allemagne. Mais il ne se trouvait pas dans la liste des 12 300 noms répertoriés sur les plus de 13 000 corps inhumés.

Du côté de la mairie de Saint Julien, les recherches n’avancent pas. Les services de la commune ne retrouvent pas les registres d’inhumation – exhumation d’avant 1969…il se dit que le fossoyeur les aurait gardés après son départ, ce que dément formellement sa famille contactée depuis.

Peut être la commune ne les a t’elle tout simplement pas constitué alors qu’ils sont obligatoires depuis longtemps ou qu’ils ont été égarés ou détruits par mégarde? Qui sait ?

Il nous faut en avoir le cœur net. A l’occasion d’un voyage en Alsace, nous nous rendons donc à Sarrebourg le …. en compagnie de l’arrière-arrière petit neveu de notre grand oncle, d’ailleurs prénommé aussi Auguste !

Arrivés sur site, nous découvrons un immense cimetière où reposent les 13 350 corps de soldats (environ car le décompte varie selon les sources d’information), prisonniers, morts en Allemagne puis exhumés dans les années 1920.

Par chance les gardiens chargés de l’entretien de cette nécropole et d’autres de la région sont présents. Ils nous accueillent très aimablement, habitués à recevoir des familles à la recherche d’un ancêtre.

Ils mettent à notre disposition la liste officielle des noms des soldats inhumés là. Ils sont 13 219 ce qui correspond au nombre de la liste établie par « memorial genweb ». Pas d’Hivert Auguste, un seul Hivert prénommé François à la tombe 11527 : un gars des Côtes d’Armor, mort en captivité à 31 ans, le 30 janvier 1918.

Nous remarquons lors de notre visite dans les allées, qu’effectivement, en plus des ossuaires contenant les restes anonymes d’une cinquantaine de soldats, il y a près d’une centaine de tombes avec la mention « inconnu ».  » Vous n’êtes pas les seuls à ne pas retrouver un nom, mais c’est quand même étrange que dans votre cas le certificat d’exhumation indique la destination de Sarrebourg », nous indique le gardien en chef.

Nous voilà pas plus avancés. D’autant que les corps des prisonniers exhumés de Parchim (plus d’une centaine) y ont été ré-inhumés de manière très dispersée.

Il nous reste peut être une seule solution à cette énigme qui est de rechercher dans les listes de rapatriement des corps rendus aux familles, listes que semblait tenir le département de Loire Atlantique dans une procédure très encadrée. Une prochaine consultation aux archives départementales en sera l’occasion…

Jean-François Hivert