Dans les pas d'Auguste

Voyage mémoriel du 2 au 8 mars 2020

Préambule

Quatre carnets…Quatre carnets au fond de l’armoire de cerisier de la chambre de notre grand-père Clément. Une armoire aux portes qui grinçaient, que nous ouvrions, enfants, avec son autorisation, puis adolescents, sans sa permission… Une armoire qui sentait à la fois le vieux linge et le vieux papier.

Une armoire à trésors puisque ces quatre carnets voisinaient avec des boites à chaussures renfermant de nombreuses correspondances anciennes, un sac en peau de bête contenant de précieux actes notariés familiaux, des bijoux de famille …et de vieilles pièces (que nous appelions à tort des Louis d’or !).

Quatre carnets de format 9×14 avec une couverture rigide noire et des feuilles à petits carreaux remplies de l’ écriture fine et appliquée d’Auguste, à l’encre indélébile résistante à l’épreuve du temps.

A l’épreuve du temps donc, quatre carnets conservés précieusement par son jeune frère Clément de 7 ans son benjamin, qui très vite nous en a confié l’existence et le contenu.

Clément vouait une affection certaine pour son frère aîné teintée d’une grande admiration. Certes sa disparition tragique comme tant de jeunes hommes de sa génération pouvait l’expliquer mais il y avait autre chose…autre chose qu’il tenait sans doute à nous transmettre alors que nous étions enfants et adolescents. Pour Clément, son frère Auguste était sans doute un modèle à suivre, représentait un héritage intellectuel et moral à perpétuer et ces carnets en incarnaient le souvenir concret, presque vivant. Nous en reparlerons.

Il y a réussi car cela fait longtemps que nous nous sommes dits que la mémoire de notre grand-oncle ne pouvait rester «  lettre morte », qu’il fallait que nous aussi nous allions à la découverte de ce vécu retracé dans ces centaines de lignes de témoignage et quoi de mieux que de nous rendre nous-mêmes sur ces lieux de marches et de combats qu’il a connus et où lui-même et tant de jeunes hommes ont été sacrifiés à la folie de la guerre. « A Berlin!» criait-on en 1914… « Plus jamais çà » disait-on quatre ans après.

Un voyage mémoriel donc, sans doute par fidélité à notre histoire, à ce dont nous avons hérité plus ou moins consciemment, ce que nous avons reçu de ceux qui nous ont précédés et qui nous ont transmis des valeurs, des convictions qui nous animent aujourd’hui : l’esprit de famille et d’ouverture au monde, mais aussi le sens de la fraternité et de la Paix.

Puisse ce blog, cette nouvelle forme de communication qui n’existait pas il y a un siècle, vous permettre de partager un peu de notre aventure mémorielle.

Jean François et Michel HIVERT

1 réflexion sur « Dans les pas d'Auguste »

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