Sixième journée

Le samedi 7 mars 2020

Ce matin, nous quittons Bergues et le Nord pour aller en direction de Reims et plus précisément la Ferme du Godat où Auguste a connu son dernier engagement au feu et a été fait prisonnier. Nous faisons néanmoins un petit détour par Laventie, charmant village du Nord où une famille nous attend pour le café…

Avec Françoise et Michel DUTOIT

Du 3 novembre 1916 au 15 avril 1917: En Champagne, du côté du chemin du Godat.

Le 3 novembre 1916, Auguste écrit les dernières lignes que nous lui connaissons sur son 4ème carnet. Le soir même après une permission de 10 jours, il repart vers son cantonnement.

Comme nous ne nous ne disposons plus de ses écrits, nous nous référons au Journal des marches et opérations de son régiment, le 44ème d’active, conservé aux archives du site Mémoire des hommes du Ministère des Armées

https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/article.php%3Flarub%3D2%26titre%3Djournaux-des-unites-engagees-dans-la-premiere-guerre-mondiale

Jusqu’en janvier 2017, son régiment stationne à Courtemont, puis il rejoint Hermonville au Nord Ouest de Reims. Une attaque allemande semble se préparer qui aura lieu début avril et que les troupes françaises ont du mal à contenir.Une contre offensive se prépare pour le 16 avril.

Dans le journal du régiment, il est écrit :

«  Le 15 avril – repos complet. Tout le régiment est massé entre la 1ère ligne et le canal de l’Aisne à la Marne. La mission générale du régiment est d’enlever les 1ère et 2ème positions et de progresser jusqu’à la crête de la Ferme du Laudau et de s’en assurer la possession ».

Voici le théâtre des opérations :

Débute en fait la célèbre bataille dite du Chemin des dames et de Craonne lancée par le triste Général Nivelle…remplacé plus tard par Pétain.

Dans les tranchées du Godat en avril 1917

Nous retrouvons sans peine le chemin du Godat, près du canal de l’Aisne.

Déclenchée à 6h du matin, l’offensive semble un échec en raison de la contre attaque allemande. Si le journal compte 8 officiers et 550 sous-officiers et hommes de troupe faits prisonniers chez l’ennemi, il décompte du côté français, nom par nom, 48 tués, 330 blessés et 350 disparus dont Auguste avec son matricule 4509 ( de son régiment d’origine , le 77ème).

 Le 19 avril, un nouveau lieutenant-colonel prend le commandement du régiment….mais ce sont désormais d’autres souffrances qu’Auguste connaîtra…

 Longtemps considéré comme disparu, nous ne savons pas si et quand sa famille a appris qu’il avait été fait prisonnier et emmené au Camp de Parchim en Allemagne.

Sur sa fiche militaire, il est inscrit : « Signalé sur une liste officielle allemande A.E.M. 2257 transmise par le ministère des affaires étrangères comme étant décédé le 25 juillet 1917 au Lazaret de Parchim. »

Sur le registre de son corps d’armée, il a d’abord été considéré comme tué à l’ennemi à la Ferme du Godat. Puis la mention a été rayée et remplacée par « décédé au camp de Parchim (Allemagne)  – maladie contractée en captivité ». Mais nous ne savons pas quand précisément l’information a été rectifiée et surtout quand sa famille en a été informée.

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